Filmer les années sida, images d'une dissidence

Gratuit
Entrée libre
Tout public
Projection de " Zero Patience " de John Greyson (1995, 1h40), suivie d'une conférence " Filmer les années sida, images d'une dissidence " de Didier Roth-Bettoni

Le sida fait un retour en force… au cinéma. À Cannes, 120 battements par minute, de Robin Campillo sur les combats d’Act Up-Paris, est reparti avec le Grand Prix du jury. Ce film rend encore plus indispensable la lecture du nouveau livre de Didier Roth-Bettoni, Les années sida à l’écran qui vient de paraître aux éditions ErosOnyx. (Christophe Martet)
 
Roth-Bettoni, déjà l’auteur d’une quasi encyclopédie sur L’Homosexualité au cinéma, s’est concentré dans son dernier ouvrage sur les premières années de l’épidémie et la place du cinéma dans les représentations du sida. Des regards tour à tour compassionnels, empathiques, militants ou décalés.
 
Zero Patience, de John Greyson, en est le plus représentatif, dénonçant les a priori sur les gays séropos. C'est l'histoire d'un fantôme qui nous renvoie en quelque sorte à nos disparus.

Zéro Patience
Un film de John Greyson
Canada, 1993, 1h40, VOSTFR

Au muséum d'Histoire naturelle de Toronto, sir Richard Burton est chargé par le docteur Placebo de monter une exposition sur les maladies contagieuses. La pièce maîtresse en sera une vidéo présentant le « patient Zéro », celui qui aurait le premier introduit le virus du sida en Amérique du Nord. L'explorateur et sexologue en démontre l'existence par un discours stéréotypé où il apparaît que les homosexuels sont de dangereux nymphomanes. Et pour prouver ce qu'il avance, Sir Burton s'est mis à interviewer l'entourage du fameux « Zéro ». Au bout du compte, indigné, le fantôme du défunt revient sur terre et s'accroche aux basques du savant...