Ciné-marges-club : Garçonnes, de l'écrit à l'écran

Gratuit
Entrée libre
Tout public
Dans le cadre du Week-end Cinémarges
Ciné-marges-club et la bibliothèque vous convient à une après-midi autour d’adaptations cinématographiques d’œuvres littéraires qui ont marqué les années folles en France et en Angleterre, période de légende pour les travestis en tous genres.
 
14h /
LA GARÇONNE 
de Jean de Limur (Fr, 1936, 1h35) avec Arletty
 
Monique, jeune fille de la bourgeoisie parisienne, découvre que son fiancé a une maîtresse. Elle décide de rompre, de quitter sa famille et son milieu. En ce début des années folles, Monique va mener une vie de femme libre, découvrir le monde de la nuit, les fumeries d’opium et les garçonnes.
La Môme Piaf, dont c’est la première apparition à l’écran, chante : « Mes sens inapaisés, Cherchant pour se griser, L'aventure des nuits louches, Apportez-moi du nouveau. Le désir crispe ma bouche. La volupté brûle ma peau… »
 
Deuxième adaptation cinématographique du roman de Victor Margueritte La Garçonne (1922), cette version de Jean de Limur se montre plus audacieuse que celle de Jacqueline Audry, vingt ans plus tard. Sorti avec un parfum de scandale, le film devient vite un succès. Mention spéciale à Suzy Solidor et son célèbre cabaret. 
 
Acteur puis assistant-réalisateur à Hollywood à l’époque du muet, Jean de Limur (1887-1976) travaille notamment avec Charlie Chaplin et Cecil B. De Mille. De retour en France, il tourne plus d’une vingtaine de films en quinze ans, dont beaucoup de comédies légères.
 
> en présence de Anne Delabre (ciné-club 7ème genre)
 
 
16h30 /
ORLANDO
de SALLY POTTER (1992, 90min, VOSTFR), avec Tilda Swinton
 
En 1600, un jeune noble, Orlando, devient le favori de la reine Elisabeth 1er. Sur son lit de mort, elle l'implore de rester toujours jeune.  Ainsi, il traverse quatre siècles de l'histoire britannique, sans jamais vieillir. Non content d’échapper à la loi du sablier, Orlando défie également la loi de la différence sexuelle. Né homme, il se réveille femme après un long sommeil…
 
Joué par une seule actrice, Tilda Swinton, figure androgyne par excellence, Orlando est la libre adaptation du roman éponyme (1928) de Virginia Woolf, dédié à son amante Vita Sackville-West, aussi  évoqué comme « la plus longue lettre d’amour de l’Histoire ».
Grace à cette œuvre féministe élégante, la réalisatrice-compositrice anglaise, Sally Potter, remporte un succès international, et Tilda Swinton le prix de la meilleure actrice à Venise en 1992.
 
Orlando traite avec ironie de l’identité des genres en général et du combat des femmes en particulier.
 
> en présence de Syk-kyo Lerebourg (Université de Bordeaux) et Fred Arends (journaliste)